Lettre ouverte au dirigeant d'une entreprise exposée aux crues
Nous subissons, depuis quelques années, des phénomènes climatiques inhabituels dont la violence répétée souligne l’actualité des évolutions climatiques en cours.
L’Europe n’est pas épargnée comme en témoignent les tempêtes récentes qui ont gravement atteint la France, les Balkans, l’Allemagne, la Suisse et le Royaume Uni.
Survenant à répétition, la montée des eaux des fleuves, rivières, nappes pĥréatiques et submersions marines, provoque des inondations importantes et durables qui occasionnent des dommages élevés aux biens privés, aux infrastructures publiques, à la vie quotidienne des populations, et imposent des délais de retour à la normale de plus en plus longs.
Le bilan financier de ces crues, coupures de courant et effondrements de terrain s’établit chaque fois en millions d’euros et, si peu de vies humaines ont été emportées, nul ne peut prédire qu’il en sera de même à l’avenir.
Vortex dans un écoulement d'eau tourbillonnaire chaotique. Vue d'artiste.
En dépit de la profusion des textes et dispositions réglementaires récents focalisés sur ces événements, force est de constater qu’ils ne permettent pas de faire face à l’apparition de ces nouveaux défis, nouveaux par leur nature, leur ampleur et la rapide proximité de leur répétition.
En effet, en application des plan(1) en vigueur, les populations vivant en zones exposées seront certes évacuées, mais se trouveront, de facto, généralement indisponibles pour poursuivre leur travail, ou, au minimum, éprouveront de grandes difficultés pour se rendre sur leur lieu de travail du fait des restrictions de circulation imposées par la montée des eaux.
Gérer l'eau dans tous ses états.
En tant que manager d’une entreprise privée ou d’une collectivité publique située en zone exposée, vous aurez à déplorer d’importantes destructions de vos installations, entraînant, au pire, une mise en péril des populations riveraines avec ou sans atteintes à l’environnement, ou générant au mieux une indisponibilité de durée variable en mois voire en années.
Les dommages occasionnés à votre établissement et les nuisances induites qu’ils engendrent, atteindront des montants dont l’ampleur remettra en cause son existence même, les compagnies d’assurances n’en couvrant qu’une faible partie(2)
Si, par ailleurs, des atteintes plus graves aux populations riveraines, employés ou environnement sont à déplorer, une mise en cause de votre responsabilité et de celle de votre établissement pourra être effectuée, avec des conséquences qui s’expriment en termes de pénalités prononcées et d’altérations de vos réputations respectives.
Face à ces perspectives, si votre entreprise ou collectivité publique est riveraine d’un fleuve ou d’une rivière européenne, il vous faut prendre en compte, de manière urgente, les risques d’inondation auxquels vous êtes exposé et vous en prémunir grâce à la mise en place d’un Plan de Gestion de Crise « Crue Majeure ».
La performance atteinte par ce plan est le résultat d'une méthode développée voici quelques années, qui a démontré son efficacité lors de sa mise en œuvre dans des établissements publics et privés.
Plaquette EY-OV Secteur privé.pdf
Document Adobe Acrobat [3.5 MB]
Plaquette EY-OV Secteur public.pdf
Document Adobe Acrobat [3.5 MB]
En 2014, nous avons déployé ce plan dans dix collectivités territoriales du Val de Loire, dans le cadre d’un projet initié en 2011 par l’Etablissement public Loire (EPLOIRE) en liaison avec le Centre Européen de Prévention des Risques Inondation (C.E.P.R.I.), projet qui fait suite au rapport d’«Étude de l’OCDE sur la gestion des risques d’inondation : Bassin de la Loire, France », paru en 2010.
(1) ORSEC (ORganisation des SECours) et PCS (Plans Communaux de Sauvegarde) en France, Flood Evacuation Plan au Royaume Uni, Plan der Evakuierung der Bevölkerungen angesichts der Überschwemmung (Plan d’évacuation des populations exposées aux inondations) dans les pays de langue allemande.
(2) Le montant versé se limite généralement à la valeur vénale des installations endommagées au titre de la garantie catastrophes naturelles, et l’indemnisation au titre de la garantie perte d’exploitation atteignant rapidement ses limites en termes de montant ou/et de durée de prise en charge.
Version imprimable